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"Tout a commencé en 1946 à la Paroisse de St Jean des Gésillons à Gennevilliers dans les Hauts de Seine :92. Une colonie de vacances était organisé par la dite paroisse et il manquait un moniteur. Jean Amoureux alors âgé de 21 ans décida donc de faire cette colonie en tant que moniteur. Cela ne lui plaisait absolument pas mais c'était pour faire plaisir à ses parents. A cette colonie on lui demanda de faire chanter les colons et c'est comme cela que tout a commencé. Au départ une quinzaine de gamins et un nom pour le groupe: la Lauda. Puis les effectifs commencèrent à gonfler et le groupe pris le nom des: Rossignols de Saint Jean des Grésillons. De plus nous étions affiliés aux PUERI CANTORES et aux Petits Chanteurs à la Croix de Bois qui en ce temps là était dirigé par Mgr MAILLET. Nous animions les messes dans notre église et commencions à nous déplacer dans la région parisienne. Tout d'abord en autobus, en métro puis en train. Quelques temps après, nous fîmes l'acquisition d'un car. Pas neuf bien sûr avec lequel nous avons eu bien des problèmes mécaniques. Mais pour nous, enfants, c'était merveilleux. Tout comme un rêve. Nous partions de bonne heure le dimanche matin. Nous animions une deux voir trois messes puis nous étions reçus dans les familles pour déjeuner et l'après midi nous faisions un grand jeu dans les bois. Nous rentrions le dimanche soir, fatigués, rompus mais contents! Nous étions sages comme des images. D'après Jean, nous étions pires que les générations de maintenant. A la réflexion je pense qu'il a raison. 10 ans après la création du groupe nous avions parcouru une bonne partie de l'Europe et en 1957, nous partîmes pour une grande tournée de 3 mois au Canada et aux États Unis... Nous avons fait la traversée en bateau. A l'aller avec un bateau de la Cunard Line qui s'appelait l'IVERNIA et au retour avec le plus gros des paquebots le QUEEN MARY. Cette tournée me laissa des souvenirs inoubliables. J'ai donc à l'âge de 13 ans découvert le Jazz. Nous avons vu à New York : Louis Armstrong et Ella Fitzgérald dans l'opéra de Porgy and Bess de Guerschwenn. La plus forte anédocte de ce voyage se situe sur la fin. En effet nous attendions avec impatience l'étape de New York pour reprendre le bateau car trois mois sans voir ses parents quand on est âgé de 8 à 15 ans c'est long. C'est alors qu'une grippe dite asiatique atteint le groupe. Une moitié était à l'hôpital et l'autre dont je faisais partie donnait des concerts et chantait à la télévision. Nous étions donc pendant quinze jours logés à l'hôtel. C'était pour nous enfants fabuleux !.. Au retour, nous ne comprenions pas pourquoi nos parents n'avaient pas la télé. Quant au répertoire des chants, nous chantions des chants religieux et profanes ( environ 50/50). La particularité par rapport à maintenant c'est que nous n'avions pas de sonorisation pas d'éclairage ni d'accompagnement orchestral. "
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