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Voici le commentaire exclusif de Ghislain, Poppys des années 70, que j'ai interviewé grâce à Internet :
Pour rentrer dans les Poppys, à l'époque du moins, il n'y avait pas de critère particulier. Nous étions environ 90 petits chanteurs d'Asnières et parmis eux ont été sélectionnés les Poppys. Il n'y avait pas de critères de voix non plus, même certains qui arrivaient avec une voix catastrophique étaient pris, et c'est sur place que nous apprenions vraiment à chanter.
Les répétitions s'effectuaient dans ce que nous appelions "le local". Le mardi était la répétition des Altos (mon cas), le mercredi celui des Sopranos 1,2 ou 3 (niveau de voix aiguë), le jeudi était pour les voix d'hommes et le vendredi pour les instrumentistes.
Les enregistrements ne se sont jamais fait en concert, toujours en studios. Il se passaient le soir après l'école, souvent le mardi soir. Ce n'étaient pas toujours dans les même studios. On enregistrait groupe de voix par groupe de voix et ils recollaient tout.
Nous avions parcouru une grosse partie de l'Europe et de presque toute la France. Nous avons même chanté dans une prison en Italie, des trucs pas possible quoi !
J'avais environ 10 ans lorsque je suis entré dans les Poppys en 1973. Je garde de tout cela une très bonne expérience, incomparable et unique, parfois même effrayante au niveau du succès quant-on y repense avec de recul. Car il n'y avait pas que le côté chansons, il y avait les sorties tous les mercredis, les concerts (le week-end en Province, les tournées en juillet). Les vacances, à Pâques, nous allions à Nazelles, un château appartenant à l'époque à la mairie d'Asnières; à Noël c'était à la Giettaz en Haute Savoie; et au mois d'Aout, à Miermaigne en Eure et Loire. Le point noir que je mettrais est celui où l'on se faisait pas mal éjecté lorsque l'on était trop grand et que l'on ne pouvait plus être Poppys ou petit chanteur. on nous évitait, on sentait que l'on était de trop etc... Je pense que s'ils sont en procès aujourd'hui, c'est un peu aussi pour cela. En résumé, pour être bien dans les Poppys, il faut être un enfant donc inconscient car le jour où l'on se réveille, c'est foutu !
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